Tidjaniya au Sénégal

La confrérie tidjane, la Tidjaniya tient son origine du XIIe siècle et vient de la quadiria de Bagdad. La tidjaniya fait son apparition au Sénégal au XIXe siècle par l’intermédiaire d’El-Hadj Omar Tall. Il se forme aux préceptes de l’islam dès son plus jeune âge. Puis, Omar Tall est investi khalife de l’Afrique de l’Ouest par les plus grands khalifes tidjanes arabes.

Qu’est ce que la Tidjaniya ?

La Tidjaniya est un courant religieux qui tire son origine de l’islam. La confrérie propage son interprétation droit coranique des musulmans de se défendre par les armes.

Cela donne légitimité à lancer un djihad (guerre sainte) contre les hérétiques de tous bords, convertit par les armes. El-Hadj Omar Tall finit bien sûr par s’opposer aux colons et répandre le message tidjaniya.

Dans cette cosmogonie, l’obéissance au cheikh se doit d’être totale, et toute une série d’étapes pratiques ponctue la vie des fidèles dans l’imitation des comportements du prophète Mouhammed. A la clef, la connaissance intuitive et l’illumination. Si El-Hadj Omar Tall donne ses premières lettres de noblesse à la confrérie, c’est son successeur, Malick Sy, qui, au début du XXe siècle, tisse véritablement la toile de l’ordre qui est aujourd’hui parmi les premiers du Sénégal.

Par ailleurs, l’imam de Dakar a crée un ordre réformiste obéissant aux mêmes préceptes tidjaniya. Il a pour but à la fois d’adapter la confrérie aux modes de vie de la société moderne et de la dépolluer du pouvoir croissant exercé par les marabouts locaux.

Les héritiers du tidjanisme au Sénégal

Deux dynasties familiales relaient le message spirituel de la Tidjaniya (tidjanisme) au Sénégal :

• Les descendants d’El Hadj Malick Sy, établis à Tivaouane. Héritiers les plus directs d’El Hadj Oumar Tall, par la branche du grand marabout de la zaouïa. Notamment via Seydou Nourou Tall, un de ses descendants. Héritier de EL Hadji Oumar, il opta pour l’enseignement et la décentralisation. De son école, sortirent plus de 700 muqaddams qui furent orientés dans tous les coins du Sénégal et même des autres pays de la colonie: Amadou Bouya GUEYE, en Côte d’Ivoire, Ndary MBAYE au Gabon, 

• Les descendants d’El Hadj Abdoulaye Niasse. Ils ont pris pour siège la ville de Kaolack, comme cheikh Ibrahim Niass. Celui-ci jouera un rôle majeur dans son rayonnement de la Tidjaniya en dehors du Sénégal. Cette branche dite « niassène » ou ibrahimiyya semble être la plus active. Elle a des liens transnationaux forts avec des adeptes au Niger, au Ghana et dans le nord du Nigeria (Kano).

Au Sénégal, il est possible de visiter la cité de Tivaouane. A cet endroit se trouve le tombeau de celui qui a vulgarisé la tidjaniya au Sénégal El Hadji Malick SY.