
Longtemps rejeté au Sénégal pour des raisons religieuses, le tatouage fait son entrée en force à Dakar.
Homme ou femme du petit écran, mannequin, influenceur tous arborent désormais fièrement un ou plusieurs tatouages. Pour les femmes, l’endroit le plus prisé reste le haut de la poitrine mais aussi la main. Pour les hommes, le choix se porte sur les bras.
Un phénomène de mode véhiculé par les acteurs de séries sénégalaises à l’image de Rita Hora, ex-femme du producteur Feuneu. Mais aussi Nefertiti Sow qui joue le rôle de Maty Rose dans la série Xalisso Badjio ou encore de Paco dans Bété bété.

Le culte du corps, mis en avant, pousse de nombreuses personnes à franchir le pas de la chirurgie esthétique. Une pratique tout aussi décriée que le tatouage. En cause, les conditions d’hygiène et de sécurité dans lesquelles les tatouages sont pratiqués. Peu de tatoueurs en maîtrisent la pratique. Obligeant les tatoués à se tourner vers l’étranger pour un résultat satisfaisant. Et pour les moins fortunés du Sénégal, ils se rendent en banlieue de Dakar où le tatouage se fait moins cher et de manière artisanale. Les prix varient entre 10 000 et 100 000 francs CFA en fonction du modèle. Pour ce tarif, pas de suivi médical. Juste des conseils comme le fait d’appliquer sur karité.

Si religieusement le tatouage est interdit, traditionnellement les femmes de certaines ethnies du Sénégal s’y adonnent depuis des lustres. Notamment les peuls et les soninkés. Leurs tatouages se concentrent au niveau du visage : l’arrête du nez, les gencives et le contour de la bouche.