VTC : Heetch, le uber français au Sénégal

VTC : Heetch, le uber français au Sénégal
VTC : Heetch, le uber français au Sénégal

L’application française de VTC Heetch, petite sœur de Uber, amorce sa conquête du continent africain en s’implantant au Sénégal.  La start up française propose un service de mise en relation entre usagers et chauffeurs. Cela concerne à la fois les chauffeurs de taxi et les VTC sous licence. 

Une mise en relation entre clients et chauffeurs : comment ça marche ? 

Heetch met en relation les particuliers avec les conducteurs professionnels.

Si vous êtes passager, il vous suffit de télécharger l’application et de vous inscrire. Une fois l’inscription effectuée, vous devez activer votre géolocalisation pour avoir accès à la liste des chauffeurs à proximité de l’emplacement où vous êtes. Choisissez votre chauffeur et commandez votre course. 

Si vous êtes chauffeur, l’inscription est plus complexe. Vous devez vous enregistrer auprès de la plateforme Heetch puis suivre une formation. Seule elle, le profil du chauffeur ne peut être activé sur l’application. 

A noter que la mise en relation n’est pas gratuite puisqu’une commission de 15% du montant de la course est reversée à Heetch.

Le difficile challenge des VTC Heetch et Uber au Sénégal 

Heetch n’en est pas à son premier coup essai en Afrique. En effet, la start up française s’est d’abord implantée en Côte d’Ivoire et au Cameroun.

Malheureusement le succès escompté n’est pas au rendez-vous. A Abidjan,  l’activité de moto-taxi en VTC via l’application Heetch est interdite par le ministre des transports. A Dakar, malgré une communication savamment orchestrée, le concept peine à décoller.

En cause, la dure loi de l’offre et de la demande. Peu de conducteurs se connectent sur l’application car le nombre de courses proposé est faible. Et inversement, le manque de conducteurs disponibles et le temps d’attente trop long découragent les passagers sénégalais d’utiliser l’application. 

Par ailleurs, en matière de transport, les sénégalais ont des habitudes bien ancrées. Difficile de s’imposer dans une capitale où les taxis se trouvent à chaque coin de rue.

Autre contrainte pour Heetch, les moyens de paiement au Sénégal. L’utilisation de la carte bancaire n’est pas monnaie courante au Sénégal. La population lui préfère le Mobile money qui offre la possibilité de payer en orange money ou wave. Malheureusement, l’application Heetch n’intègre pas encore ces modes de paiement, spécifiques à l’Afrique de l’ouest.

Pour s’imposer au Sénégal, Heetch doit faire face à un défi de taille : la concurrence. La start up française n’est pas la seule à lorgner sur le marché sénégalais de la mise en relation entre clients et chauffeurs. Sur le même principe, Allo Taxi et Yango sortent leurs épingles du jeu. Le seul vrai gagnant dans cette course reste le passager qui voit son offre de déplacement s’élargir.

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